Le saviez-vous ? Il existe deux types de relation dans un couple. La première est symétrique ou égalitaire. Autrement dit, le couple décide des règles ensemble. Par exemple, l’un fait la vaisselle et l’autre passe l’aspirateur. En cas de désaccord, des rivalités peuvent subvenir.
Dans le second cas, la relation est complémentaire ou “traditionnelle”. Ici, un des partenaires décide de la relation. Sa moitié occupe alors des fonctions qui viennent compléter les siennes. Par exemple, l’un travaille à l’extérieur et l’autre se charge du foyer. Des dépressions ou des maladies graves se développent en cas de dysfonctionnement de la relation.
C’est pourquoi, en général, un couple est tantôt complémentaire, tantôt symétrique. Les partenaires s’adaptent en effet aux situations quotidiennes.
Et vous, sur quel type de relation fonctionne votre couple ? À savoir que dans les deux cas, une charge mentale peut être générée. Cela pouvant gâcher la vie conjugale. Travailler sur son origine en thérapie apporte, en outre, une sérénité pour tout le foyer.
Alors, terme à la mode ou phénomène sociétal ? La charge mentale incombe-t-elle uniquement aux femmes ? À travers ces questionnements, nous abordons le sujet des organisations au sein des foyers. Seulement, il convient aussi de parler du déséquilibre des tâches.
En effet, lorsqu’un individu passe 50 % de son temps à penser et réaliser les travaux domestiques, sa moitié en est pratiquement libérée. Oui, mais non sans engendrer une accumulation de la charge mentale pour le premier. Alors, comment agir pour la réduire ?
Dans cet article, découvrez les effets néfastes de cette dernière avec des astuces poussant à l’équilibre.
Je suis Cécile Leroy, praticienne en thérapie brève à Genève (et en visio). J’accompagne les personnes à retrouver un équilibre de vie. Aujourd’hui, je vous propose cet article afin d’en savoir davantage sur la charge mentale.
Qu’est-ce que la charge mentale ?
En 1984, la sociologue française Monique Haicault a défini la charge mentale comme : “le fait de penser à un domaine alors qu’on se trouve physiquement dans un autre”.
En soi, la charge mentale englobe l’ensemble des sollicitations. Qu’elles soient propres à la maison ou au travail. En somme, c’est devoir penser à…
Prendre rendez-vous chez le médecin pour le petit dernier. Appeler mamie à l’occasion de son anniversaire aujourd’hui. Passer l’aspirateur dans le salon. Ranger le linge dans la chambre des enfants. Sortir les poubelles avant demain. Cuisiner un repas équilibré en respectant le budget…
La liste de nos pensées quotidiennes pourrait remplir une page entière d’un roman. Son titre serait alors : “Je dois penser à”. Là, l’image d’une femme vivant à 1000 à l’heure parvient à l’esprit. Hasard ou coïncidence ? Que nenni. Rien de tout ça ! Il s’agit simplement d’une réalité.
En effet, en termes de temps, la gent féminine accorde 50 % de plus aux tâches domestiques que les hommes. Et c’est l’Institut national de la statistique et des études économiques qui le dit !
© Emma Clit | “Fallait demander” Tome 2 “Un autre regard 2”
Loin de vouloir causer la discorde dans les ménages, il convient de préciser que la charge mentale masculine existe aussi. Ainsi, elle est inhérente à la situation personnelle et professionnelle de chaque individu. Célibataire ou en couple. Séparé ou veuf. Avec ou sans enfants.
Les effets négatifs de la charge mentale
Que les deux moitiés d’un couple travaillent ou pas, cela influe également sur la charge mentale. En somme, il s’agit de penser à tout. Tout le temps ! Si bien qu’en cas de déséquilibre, la personne surchargée se sent telle une cocotte-minute. Son cerveau est en ébullition constante. Autrement dit, être sur tous les fronts fatigue. Et plus encore.
Une accumulation de charge mentale engendre certains effets néfastes. C’est pourquoi, l’individu peut voir son comportement changer se traduisant par :
- Une augmentation de la nervosité
- Une irritabilité permanente et la sensation d’être à fleur de peau
- Une perturbation du sommeil avec un cerveau constamment en train de gamberger
- Une culpabilité face à la sensation de ne pas y arriver
- Une sensibilité accrue causant de fortes émotions (crises de larmes, panique, colère…)
Sans actions visant à l’amélioration, l’impression de couler amène à des changements. Parfois radicaux et spontanés. À l’instar d’une séparation, d’un arrêt de travail, d’un burn-out ou d’une dépression. Alors, on ne se pose plus de questions objectives. En ce sens et sans aide, l’accumulation de charge mentale confère un sentiment d’insécurité et de manque de confiance.
Précisons que la charge mentale est un phénomène pour lequel il existe des solutions. Nous pouvons également en parler de façon décontractée. D’ailleurs, l’auteure Emma Clit évoque le sujet en l’illustrant via des situations quotidiennes.
3 astuces pour diminuer la charge mentale
Notez vos tâches quotidiennes
Pendant une semaine, chaque jour, prenez le temps de lister vos tâches effectuées. Exemple : 2 heures de repassage, 1 heure de cuisine, 1 H 30 de courses, prise de rendez-vous pour papa… Bref, faites le point sur votre journée.
Ainsi, vous prendrez conscience du temps passé. Surtout, si votre moitié réalise le même exercice de son côté. Sans tricher évidemment !
Après coup, établissez une liste des priorités : 1 pas important, 2 moyennement important
3 à faire rapidement. Selon les dates limites, vous verrez que certaines tâches ne sont pas nécessaires, mais occasionnelles. La maison est propre. Alors pourquoi passer l’aspirateur pendant 2 heures ?
D’autres actions, au contraire, figurent dans le top des urgences. Mais dans tous les cas, libérez du temps pour vous et votre mental.
Revoyez ensemble votre emploi du temps
Conjointement, établissez la liste des actions à effectuer : courses, nettoyage, tâches administratives, bain des petits, devoirs des enfants…
Puis, dans un second temps, répartissez-les. Cela en fonction des emplois du temps de chacun. Assurément, vous pouvez également opter pour un système selon les préférences.
Exemple : l’un aime cuisiner, l’autre préfère s’occuper du linge. Pas de problème, choisissez les rôles en fonction de vos goûts. Sans contrainte. Sinon, tirez au sort !
Aussi, si vos enfants sont grands : attribuez-leur des tâches pour les responsabiliser. De cette manière, ils participeront à l’organisation de la maison. Un autre bénéfice : leur apprendre comment entrer dans la vie d’adulte. Une mince affaire… ou pas !
Lâcher prise !
Des chaussettes trainent dans la chambre de vos enfants. Et bien, au lieu de vous précipiter pour les ranger, laissez-les ! Vous verrez qu’avec une demande et du temps, elles seront rangées.
Oui, ça vous gêne. Mais justement, apprenez à lâcher-prise. Au pire, dites-vous que ce n’est pas vital. Rien de grave, si ?
S’il reste bénéfique de s’écouter, parfois, il est nécessaire de simplement se poser. La chaussette ne causera pas la fin du monde, n’est ce pas ?
Alors, respirez.
En conclusion…
La charge mentale se définit comme le fait de “penser à tout”. Oui, seulement voilà. Lorsque cette tâche incombe à une seule personne dans le foyer, rien ne va ! La charge mentale peut ainsi vous gâcher la vie. Stress, insomnie, irritabilité…
Toujours est-il que des solutions existent. D’une simple répartition des tâches à un apprentissage du lâcher prise, par exemple.
Explorez ces méthodes lors d’un accompagnement en thérapie brève. Disponible en solo ou en duo, l’exploration offre la possibilité de résoudre une problématique. À l’instar d’une charge mentale en augmentation, apprenez à vous libérer de cette dernière via des outils adaptés : hypnose, programmation neurolinguistique, coaching…
Sources :
- https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/d-ou-ca-sort/d-ou-ca-sort-du-mardi-14-fevrier-2023-6737595
- https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-psycho-psychiatrie/2826957-charge-mentale-femme-homme-definition-symptomes/
- https://www.editions-tissot.fr/guide/definition/charge-mentale
- https://parents.loire-atlantique.fr/dossiers/qu-est-ce-que-la-charge-mentale-et-comment-la-gerer/
- https://www.google.fr/books/edition/La_charge_mentale_des_femmes